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19 août 2016 5 19 /08 /août /2016 15:17

Cette année la « Ruche en Fête » organisée par Les Amis des Abeilles (http://www.lesamisdesabeilles.fr) aura lieu le dimanche 11 septembre 2016 au parc de la Gloriette à Tours.

Voici le programme (Les horaires sont donnés sous réserve de modifications) :

Des animations :

·         Démonstrations « récolte au rucher »  (11h30 / 14h30 / 15h30 / 16h30) : en direct, ouverture d’une ruche avec des abeilles en activité, explications sur la colonie et ses habitants, récolte du miel.

 

·         Démonstrations « extraction du miel» (11h / 14h / 15h / 16h)  avec dégustation du miel tout frais sorti des alvéoles, qui sera proposé à la vente au public.

 

·         Atelier de vannerie, animé par une professionnelle: les participants pourront  fabriquer des objets en osier en rapport avec les abeilles. Il est conseillé de s’inscrire avant «La Ruche en Fête » : par courriel à lesamisdesabeilles@laposte.net

 

·         Ateliers ludiques pour les enfants (en continu) et expos photos sur le thème de l’apiculture et de l’abeille par « l’Arbre Voyageur ».

 

·         Stand de la SEPANT (Société d’Étude et d’Aménagement de la Nature en Touraine) sur le terme de la perte de biodiversité.

 

·         Atelier décoration de ruches et démonstrations de peinture à la cire animé par un atelier de peintres jocondiens.

 

Et pour fêter dignement la 10ème édition de la ruche en fête, des intermèdes musicaux avec le groupe tourangeau « les barons du bayou » … un petit tour du côté de la Nouvelle Orléans.

 

Des expositions : toute la journée de 10h à 18h

·          « La ruche et l’abeille », exposition complète sur l’apiculture par les Amis des Abeilles.

 

·         « Abeilles et environnement », exposition en format allégé par les Amis des Abeilles.

 

·         « Différents types de ruches ».

 

·         « Cultures du miel dans le monde ».

 

Un Marché des produits de la ruche par les apiculteurs des Amis des Abeilles.

Troc aux plantes mellifères où chacun peut déposer des plantes et en choisir d’autres.

 

Restauration sur place :

·         Espace « petite restauration » avec salades,  tartes, quiches, desserts … associant les plaisirs du goût, de la simplicité et de l’authenticité  … en gardant le miel comme fil conducteur.

 

·         Buvette : bière, boissons maison au gingembre et miel (« les nectars de Marie »®)…etc.

 

·         Glaces artisanales au miel, pain d’épices … etc.

 

BON DIMANCHE À TOUS !

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19 juillet 2015 7 19 /07 /juillet /2015 11:23

À cette époque de l'année j'aime bien repailler nos massifs de fleurs maintenus désherbés.

66 – Mon premier nid de frelons asiatiques

La paille réduit aussi l'évaporation des sols et finira en se délitant par les enrichir: que des avantages!

Avant la moisson des blés (les ânes n'aiment pas la paille d'orge qui les fait tousser) et la livraison des nouvelles bottes, je débarrasse la grange en utilisant les anciennes bottes pour pailler.

Mais, en en tirant une, une nuée de gros insectes noirs s'est envolée. J'ai vite compris de quoi il s'agissait et j'ai déguerpi.
En revenant plus tard protégé avec ma combinaison d'apiculteur, j'ai pu prendre des photos au téléobjectif et au flash, et avoir la confirmation de mes craintes.

66 – Mon premier nid de frelons asiatiques

C'était bien un nid de frelons asiatiques dont un côté avait été déchiré en tirant la botte de paille.

Heureusement qu'il était encore petit et ne comprenait que quelques dizaines d'individus. Coincé entre les bottes, il aurait probablement déménagé pour faire un nid plus gros et plus haut dans des arbres.

Il aurait alors contenu plusieurs milliers d’individus et aurait produit plusieurs centaines de futures fondatrices pour l’année prochaine (elles ne survivent pas toutes à l’hiver).

En ce qui concerne mon petit nid, j'ai réglé le problème la nuit venue avec un peu d’insecticide (… eh oui, c’est utile des fois !) dans la déchirure du nid puis je l’ai fait tomber dans un sac plastique mis rapidement au congélateur (ça bougeait encore bien dans le sac).

D’après Éric DARROUZET, 48 heures de congélation suffisent à les tuer, donc j’ai laissé passer … une semaine avant d’ouvrir le sac !

En procédant ainsi j’ai pu avoir la fondatrice que l’on voit ici à côté d’une jeune ouvrière.

66 – Mon premier nid de frelons asiatiques

Peu courageux et pas du tout téméraire, j'avais pris un maximum de précautions: plusieurs épaisseurs de vêtements sous la combinaison, des lunettes de protection (il paraît qu'ils peuvent projeter leur venin à travers le voile), les gros gants... etc., soit une bonne séance de sauna avec la chaleur ambiante! C'était sûrement exagéré vu la taille du nid, mais ça, on ne le sait qu’après.

Le frelon asiatique est présent en Touraine depuis quelques années et il est maintenant  bien implanté. Il faut composer avec et être prudent: on peut donc en trouver partout.

Quand aura-t-on enfin les moyens techniques et légaux pour limiter cette invasion sur nos ruches mais aussi sur tous les pollinisateurs sauvages ?

C’est pendant la floraison du lierre (à l’automne) que l’on peut facilement observer les chasses que mènent ces prédateurs sur tous les insectes qui viennent butiner avant l’hiver.

Pour information : Le Muséum National d’Histoire Naturelle vient de lancer un nouveau site Internet consacré au frelon asiatique : http://spn.mnhn.fr/sites_partenaires/frelonasiatique/

(On a attend depuis longtemps beaucoup plus de réactivité de la part des instances nationales qu’un site !)

Voir aussi par exemple :

Le blog de JP33 : http://anti-frelon-d-asie-jp33.over-blog.com/

Le site de l’AAAFA : http://anti-frelon-asiatique.com/

Le site de notre chercheur tourangeau Éric DARROUZET : http://insectesbatisseurs.univ-tours.fr/ressources.htm

 

BEL ÉTÉ À TOUS … sans piqûres (moustiques, frelons, méduses, mouches tsé-tsé, … et abeilles aussi)!

 

Merci de votre attention, et … à bientôt sur :

http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com

Henri

(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html

 

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 09:22

Naturellement, le miel d’abord liquide lors de l’extraction, cristallise ensuite plus ou moins vite suivant la nature des nectars et miellats récoltés par les abeilles et suivant la température.

La texture de cette cristallisation est aussi différente suivant la composition des miels, plus ou moins riches en glucose ou fructose.

Ainsi le miel de printemps (le blanc) cristallise vite avec une structure très fine. Par contre, le miel d’été (le jaune) comportant du tournesol, va cristalliser en gros cristaux peu appréciés des consommateurs.

BLOG6401

Le phénomène de cristallisation ayant tendance à copier la forme des cristaux déjà présents, nous allons leurrer le miel d’été avec un peu de miel de printemps pour obtenir un miel dit « crémeux ».

S’il est généralement proposé d’ensemencer le miel d’été avec 10 % de miel de printemps, de nombreuses variantes sont possibles suivant les volumes récoltés et l’intérêt de l’apiculteur.

Après différentes expériences, voici la « recette » que nous avions finalement adoptée :

1°) Préparation d’un « levain ».

La quantité de miel blanc à utiliser est égale à 5% de la récolte totale de miel d’été à ensemencer (par exemple 2 kg de blanc pour 40 kg d’été en tout).

Incorporer et mélanger au miel blanc la même quantité de miel d’été (soit 2 kg dans l’exemple).

On obtient ainsi 4 kg de levain 50/50 à homogénéiser chaque jour pendant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il prenne.

2°) Ensemencement :

Quand le levain est pris (cristallisé) mais encore mou, l’incorporer au bidon de miel d’été, bien mélanger, homogénéiser.

Répéter l’homogénéisation chaque jour jusqu’à ce que la totalité du bidon prenne.

Mettre en pot avant qu’il ne soit dur.

3°) Variante utilisée pour les grandes quantités de miel d’été :

Lorsque la récolte d’été était importante (plusieurs seaux de 40 kg) et pour ne préparer le miel « crémeux » qu’au fur et à mesure des besoins.

Nous préférions commencer par tout stocker à la cave après avoir préparer le levain nécessaire pour la totalité. Le levain était aussi stocké à la cave en pot de 1 kg prêts à l’emploi.

Puis, nous défigions et ensemencions les bidons un par un suivant le protocole :

J1 = Défigeage du miel d’été pour casser sa cristallisation initiale (rendre liquide)

J2 = Transvasement dans le maturateur, écrémage (= décantation)

J3 = Laisser refroidir le miel d’été au moins 24 h

 

« Détendre » les pots de levain (4 pots d’un kg pour 40 kg de miel d’été) en mettant sur la cheminée ou au bain-marie doux, ramollir mais surtout ne pas casser la cristallisation en liquéfiant

 

J4 = Introduction du levain pot par pot, en remuant et homogénéisant en même temps.

 

J5 et suivants =  Homogénéisation tous les jours jusqu’à prise satisfaisante, puis mise en pots quand le miel est crémeux.

 

4°) Matériels utilisés :

 

Pour le défigeage des seaux de miel d’été nous utilisions un défigeur à miel  mais, comme notre ami Jacky, on peut aussi se fabriquer une petite étuve sèche qui marche très bien.

Pour remuer et homogénéiser le miel, après avoir grillé ma petite perceuse électrique, je m’étais équipé d’un mélangeur-malaxeur de peinture et des outils spécifiques au travail du miel (queue de cochon inox, batteur).

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Avec cette recette, on obtient un miel d’été à structure agréable tout en lui conservant bien son goût particulier car il n’y a que 5 % de miel blanc.

Pour diminuer encore plus cette proportion de blanc, il est, en théorie,  possible d’utiliser un premier miel d’été ensemencé et cristallisé pour refaire un levain qui contiendra alors beaucoup moins de miel de printemps. Cette solution peut être nécessaire quand on n’a pas assez de miel blanc.

L’ensemencement peut aussi s’appliquer aux miels de « forêt » mais pour notre part nous préférions garder ce miel brut d’extraction sans aucune intervention (il cristallise lentement).

À chacun de trouver sa meilleure recette suivant son contexte.

Merci de votre attention, et … à bientôt sur :

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Henri

(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 19:00

Comme nous l’avions prévu à la fin de l’article précédent sur la rotation des cadres (voir article 52 : http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-52-la-rotation-des-cadres-de-corps-117589283.html ) nous avons changé de méthode cette année.

 

Ainsi, lors de la visite de printemps faite le 17/03/2014, après avoir éliminé les cadres de rive, nous avons intercalé deux cadres de cire gaufrée en bordure du nid à couvain (un de chaque côté) sur toutes les ruches (elles avaient déjà entre 3 et 5 cadres de couvain).

 

Mais le retour d’un peu de froid et la remarque d’un apiculteur expérimenté qui trouvait qu’on y était allé un peu fort et craignait qu’en refroidissant le couvain on favorise l’apparition des champignons (mycoses, dont il est difficile ensuite de s’en débarrasser), nous ont bien inquiétés.

 

Aussi nous avons été contents de voir la chaleur revenir et de pouvoir faire rapidement une vérification du résultat de l’opération.

 

Nouvelle visite le 31/03/2014 : tous les cadres neufs sont bâtis et pondus avec de belles plaques de couvain.

 

BLOG6302

 

Certaines ruches en ont profité pour y mettre du couvain de mâles :

 

BLOG6304

 

Alors, en poursuivant notre nouvelle logique, nous avons ramené ces cadres neufs au centre des ruches en décalant tous les autres cadres sur les côtés. On en a aussi profité pour éliminer encore un cadre de plus (quand il n’avait pas de couvain).

 

C’est peut-être encore une fois un peu brutal car, comme me le disait un apiculteur professionnel, l’introduction de cadres neufs au milieu peut générer à terme un trop grand afflux de butineuses et provoquer un déséquilibre entre jeunes abeilles et butineuses : ce qui peut inciter à l’essaimage.

Un autre apiculteur expérimenté m'a conseillé de ne pas introduire la cire neuve directement en contact du couvain mais après le cadre de pollen pour laisser celui-ci au contact du couvain. Une fois bâtie, la cire neuve est ensuite ramenée au centre.
   

Si cette nouvelle méthode nous plaît bien (Marie-France en avait marre de voir ses chouchoutes coincées sur le côté, elle a l’impression qu’elles respirent mieux !), elle a besoin d’être affinée en tenant compte de la force de chaque colonie et des conditions météorologiques qui, cette année, sont particulières (mais chaque année est particulière).

 

Ainsi, avec une explosion des floraisons (arbres fruitiers, colza mais aussi les merisiers de la forêt),

 

    BLOG6301

 

on est passé en 15 jours d’un questionnement sur les réserves nécessaires pour passer le mois de mars à un questionnement sur la pose des hausses et la crainte des essaimages.

 

Des colonies qui ont, au 31 mars, de 7 à 9 cadres de couvain, dont du couvain de mâles, vont avoir besoin de place et envie de voyager.

 

Il nous semble que c’est trop tôt pour commencer l’essaimage artificiel, il faut quand même laisser le temps aux mâles de naître et d’atteindre leur maturité sexuelle.

 

Un retour du froid n’est pas impossible (on n’est que début avril), et une hausse vide représente un volume d’air important à chauffer.

 

Il va falloir les surveiller de près et souvent.

 

Qui croit encore que c’est simple l’apiculture ?

 

Merci de votre attention, et … à bientôt sur :

 

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Henri

 

(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )

 

 

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 07:00

 

Comptages varroas :

 

Comme chaque fois après le traitement hivernal, j’ai effectué les comptages des varroas tombés sur les trappes.

 

Cette année, je souhaitais particulièrement observer les différences éventuelles entre les colonies de « Buckfast » et les autres (noires ou hybrides), nous avions donc procédé au même traitement de fin d’été (lanières Apivar) sur toutes les ruches des deux ruchers.

 

Sur les 13 jours suivant l’acide oxalique, le total de varroas tombés est :

 

            Ruche                                   varroas
02 - Buckfast                                      267
03 - Buckfast                                        69
09 - Essaim Buckfast                                        27
01 - Hybrides                                          2
04 - Hybrides                                          0
05 - Essaim Noires ?                                             48
06 - Hybrides                                             49
07 - Hybrides                                       211
10 - Hybrides                                                5

 

Donc : pas de miracle, mes « Buckfast », bien que réputées bonnes nettoyeuses,  sont tout autant varroassées que les autres. Particulièrement la 02 qui est très forte et qui n’a pas essaimé.

 

Globalement on retrouve des chiffres comparables aux années précédentes, et une fois encore le traitement hivernal semble bien avoir été nécessaire puisque la moitié des ruches atteint le seuil des 50 varroas résiduels. Ce seuil hivernal est souvent avancé comme pouvant mettre en péril les colonies.

 

Pour plus d’informations sur le varroa voir :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-20-varroa-destructor-57711356.html  

et sur les comptages voir :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-38-comptage-varroas-hiver-2011-2012-96163665.html

http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-49-comptages-varroas-hiver-2012-2013-114876509.html

 

 

Ruche n° 04 :

 

Lors d’une visite au rucher par une de ces douces journées de décembre, j’avais été surpris de voir des mâles sur la planche d’envol. Normalement à cette époque de l’année il ne doit plus y avoir de mâles (voir article 11 : http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-11-mais-a-quoi-servent-donc-les-males-49414003.html ).

 

Lors des comptages de varroas, j’avais aussi trouvé sur la trappe de gros déchets d’opercules ressemblant à ceux de couvain de mâles comme ceux que l’on trouve au printemps.

 

Zéro varroa tombé après l’acide oxalique : trop beau pour être honnête !

 

Comme cette colonie avait perdu du poids, la question se posait de la nourrir mais je n’avais pas envie de nourrir une colonie orpheline, condamnée d’avance, et potentiellement source d’élevage de fausses teignes (voir article 22 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-22-fausses-teignes-mais-vrais-ou-faux-problemes-59148466.html ), aussi je profitai d’une nouvelle belle journée de ce début janvier pour faire une visite rapide de la ruche et prendre une décision.

 

Malheureusement, j’avais la confirmation de tous mes doutes :

 

BLOG6201

 

Du couvain de mâles dispersé : la ruche est orpheline et bourdonneuse.

 

Des ouvrières non fécondées pondent et ne donnent que des mâles (voir article 15 : http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-15-ruche-orpheline-ou-pas-52686832.html ).

 

Inutile de la nourrir : lui faire passer l’hiver serait prendre le risque qu’elle finisse pillée et/ou envahie de fausse teigne.

 

Nous l’avons donc dispersée à distance du rucher après l’avoir bien enfumée pour que les abeilles capables de voler se gorgent de miel et aient des chances d’être acceptées dans les autres ruches.

 

Dans cette histoire j’aurai appris que les abeilles pondeuses n’ont pas d’arrêt de ponte en hiver contrairement à une reine et malgré le froid.

 

Par contre il reste toujours le questionnement sur le pourquoi cette ruche est tombée orpheline alors qu’à la visite sanitaire très (trop ?) approfondie du 3 septembre elle comportait 3 cadres de couvain d’ouvrières et qu’elle avait été jugée saine par les experts.

 

Les hypothèses sont nombreuses et il est alors facile de rejeter la faute sur d’autres. Seule certitude : cette ruche n’avait pas donné de bonnes récoltes de miel de toute l’année et une « non-valeur » finit toujours mal.

 

Activité hivernale :

 

Après un bon coup de froid, l’hiver est plutôt doux pour l’instant et chaque fois que le soleil se montre, les abeilles en profitent pour s’activer et même rentrer du pollen :

 

BLOG6202

 

Mais où trouvent-elles du pollen en décembre et janvier ?

 

Sur les noisetiers qui ont cette année de magnifiques chatons :

 

BLOG6203 

 

… ou ailleurs puisqu’on a déjà vu des fleurs de pissenlit lors d’une promenade dans notre belle gâtine tourangelle.

 

L’essaim d’abeilles noires est particulièrement actif à cette époque de l’année alors que les « Buckfast » le sont moins. Cela n’étonnera pas les défenseurs de l’abeille noire qui rappelleront qu’elle est adaptée à notre région depuis des milliers d’années.

 

Mais la vivacité de la noire s’exprime aussi lorsque je bricole la trappe de comptage : j’ai intérêt à me protéger, ce qui n’est pas le cas avec les « Buckfast » toujours très douces.

 

Avec cette météo, les pesées arrière des ruches montrent qu’en un mois (du 11/12 au 11/01) elles ont gardé un poids constant. En dehors des essaims, il n’y a donc pas lieu de les nourrir pour l’instant.

 

 

Frelon asiatique :

 

Les feuilles des arbres ayant fini de tomber, on peut faire des découvertes en levant les yeux.

 

Ainsi, en pleine ville de Tours :

 

 BLOG6204

 

 BLOG6205

 

… un gros nid de frelons asiatiques à la cime d’un arbre derrière un restaurant réputé de la ville (le gîte et le couvert ?).

 

Ce nid ne présente plus d’intérêt, les intempéries finiront de le détruire et il ne sera pas réutilisé par les frelons. Par contre on peut imaginer le nombre de futures fondatrices qu’il a dû produire pour l’année prochaine.

 

Comme nous, nos amis des abeilles en ville peuvent prévoir des pièges au printemps.

 

Merci de votre attention, et … à bientôt sur :

 

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Henri

 

(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 08:00

Quand on s’intéresse à la vie et à la santé des abeilles, notre regard évolue.

 

Lors de promenades, en campagne ou en ville, notre œil est spontanément attiré par des détails que nous négligions jusqu’alors.

 

Ainsi, lorsque nous voyons de belles fleurs comme celle de cet hibiscus :

 BLOG6101

 

inévitablement, nous nous demandons pourquoi elle semble délaissée par nos abeilles.

 

Pourtant elle est appréciée par d’autres, comme cette petite abeille sauvage qui se couvre de son pollen :

 BLOG6102

 BLOG6103


Les pois de senteurs ne sont jamais visités par nos abeilles alors que l’abeille charpentière s’en délecte (voir article 16 – « L’abeille charpentière »  http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-16-l-abeille-charpentiere-53556083.html ).

 BLOG6104

 

C’est aussi le cas des orpins appréciés des bourdons et des papillons. (Sauf qu'en 2016, avec la sécheresse, les abeilles sont aussi venues sur les orpins)

 BLOG6105

 

Les exemples pourraient être nombreux, sans parler des grandes cultures où les traitements phytosanitaires peuvent éloigner tout le monde.

 

Est-ce que le pollen ou le nectar de certaines plantes serait considéré comme mauvais ou inintéressant par nos abeilles ?

 

C’est probable, mais l’instinct animal n’est pas toujours une valeur sûre : le pollen de certains tilleuls pourrait être toxique et pourtant les abeilles le butine. Ainsi l’âne d’un ami, échappé de son enclos, qui est mort brutalement après avoir mangé avec plaisir quelques brindilles d’un if.

 

Par contre, la morphologie de l’insecte et surtout la longueur de sa langue (ou proboscis : terme désignant l’ensemble des pièces buccales mobiles de l’abeille. Il désigne aussi la trompe de l’éléphant et d’autres animaux) sont primordiales dans le choix des fleurs visitées : il faut que fleur et insecte soient en adéquation.

 BLOG1705 

 

Mais aussi, de par leur vie en colonie, nos abeilles sont actives toute l’année alors que la plupart des abeilles sauvages sont solitaires et hibernent. Par conséquent, elles doivent stocker de grandes quantités de nourriture (pollen et miel) et se concentrent donc sur les sources d’approvisionnement les plus importantes du moment. Elles les exploiteront même électivement jusqu’à épuisement de la source en se passant le mot dans la ruche (voir article 56 – « Pourquoi cette abeille danse-t-elle en rond ? » http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-56-pourquoi-cette-abeille-danse-en-rond-118963787.html ).

 

Il faut donc que la plante produise un nectar attractif (bien sucré), en quantité et accessible à sa langue, et qu’elle soit, de préférence, largement représentée dans l’environnement proche de la ruche.

 

Le pollen de nombreuses plantes n’intéresse pas nos abeilles mellifères, ce qui montre l’importance des abeilles sauvages et des autres pollinisateurs.

 

Si cette année nous venons de faire une belle récolte de poires

 BLOG6106 

 

alors que le printemps très froid cantonnait nos abeilles dans les ruches, nous la devons probablement aux bourdons qui butinent à des températures basses et pollinisent les fruitiers.

 BLOG6107

 (Ici sur un orpin car en octobre les poiriers ne sont pas en fleurs !)

(Pour plus d’information sur la pollinisation voir article 19 - « Les abeilles au jardin » http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-19-les-abeilles-au-jardin-56789371.html )

 

Les milliers d’espèces d’abeilles sauvages et les autres insectes pollinisateurs sont donc essentiels à la fructification et à la sauvegarde de la biodiversité.

 

Voir à ce sujet l’article de Jean-Jacques dans son blog : http://apijj67.canalblog.com/archives/2013/03/31/26785077.html

 

et l’article de La Recherche : http://www.larecherche.fr/savoirs/environnement/meme-abeilles-sauvages-declinent-01-12-2009-87693

 

 

Cela m’amène à plusieurs réflexions :

 

Comme se le demandait une spectatrice, lors de la projection du documentaire « Des abeilles et des hommes » à Château-Renault, qui avait bien entendu que l’abeille « domestique » n’avait été introduite que récemment en Amérique du Nord : comment la végétation a-t-elle pu s’y développer alors que dans le même documentaire on reprend la fameuse phrase attribuée (faussement ?) à Einstein qui prétend que si l’abeille disparaît, l’humanité en a pour quatre ans à vivre.

 

Peut-être cette phrase serait-elle un peu plus juste si elle liait l’avenir de l’Homme, ou plutôt de la biodiversité, à l’avenir de toutes les espèces d’abeilles.

 

Mais alors, si ce sont les abeilles sauvages qui pollinisent le plus de végétaux, peut-on cesser de nous soucier des problèmes de santé de l’abeille mellifère ? Sûrement pas, car la plupart de ses problèmes sont aussi ceux des abeilles sauvages  mais on en parle moins, car moins visibles et moins étudiés.

 

Notre abeille reste donc un bon sujet d’observation, de préoccupation et d’étude. Des ruches qui meurent et une production de miel globalement en baisse : ça se voit et se mesure facilement (face émergée de l’iceberg ?).

 

Cependant, certains problèmes  peuvent être spécifiques à notre abeille en lien avec sa vie en colonie ou avec une apiculture intensive.

 

Une apiculture intensive avec un nombre de ruches trop important sur un même lieu, peut aussi venir concurrencer les abeilles sauvages et les priver des ressources nécessaires à leur survie.

 

Mais paradoxalement, une apiculture intensive va aussi venir au secours d’une agriculture intensive qui a détruit tous les pollinisateurs sauvages comme c’est le cas dans la culture des amandiers aux États-Unis.

 

Des arboriculteurs français font aussi appel à des apiculteurs pour faire polliniser rapidement leurs arbres entre des traitements rapprochés.

 

Plutôt que de compter sur une apiculture intensive, ne serait-il pas plus utile de se concentrer sur l’origine du problème du manque de pollinisateurs en général?

 

En parlant de traitement : pour obtenir les belles poires vues ci-dessus je n’ai fait que deux passages de bouillie bordelaise (à l’automne: à la chute des feuilles, et au printemps: avant la floraison) et une pulvérisation d’huile blanche en fin d’hiver. C’est tout et ce n’était, peut-être, même pas nécessaire !

 

Belles poires, mais à condition de les récolter avant que les frelons ne les aient toutes entamées.

 

Ici c’est notre bon gros frelon européen, que je trouve plus sympathique depuis que le frelon asiatique est arrivé en Touraine :

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Merci de votre attention, et … à bientôt sur :

 

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Henri

 

(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )

 

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 07:00

Nous n’avons fait la récolte du miel d’été que bien tardivement cette année (28 août) pour cause d’indisponibilité, mais aussi des floraisons tardives de certains champs de tournesols.

 

Marie-France, aidée de Christian, a bien sûr commencé par sa chouchoute (celle que j’aurais voulu détruire une année car je la trouvais trop faible pour passer l’hiver) :

 

BLOG5901

 

Cette colonie a la particularité de réduire très fortement sa population l’hiver, de démarrer doucement au printemps puis de faire de très bonnes récoltes de forêt et d’été. Elle semble ne pas essaimer mais se remérer seule (on lui a déjà trouvé en fin d’été une cellule royale de sauveté isolée au milieu d’un cadre).

 

Il s’agit, à l’origine, d’un essaim capturé loin de nos ruchers et provenant probablement des ruches d’un apiculteur professionnel les ayant transhumées dans ce secteur.

 

C’est très amusant et intéressant d’observer ces différences de comportement des colonies suivant leurs origines.

 

Ainsi, à l’inverse, ma « Ferrari » avec ses origines italiennes, fait tout l’inverse : démarrage très fort au printemps (ce qui a justifié que des apiculteurs importent ces apis mellifera ligustica lorsque la culture du colza s’est développée en France) mais elle a une tendance à l’essaimage qui rend les récoltes suivantes hypothétiques.

 

Le miel récolté au rucher de la Vallée de la Dême est bien clair :

 

BLOG5902 

 

Le tournesol est dominant dans cette récolte, ce qui n’est pas le cas du miel récolté à la Huberdière. Foncé, il demeure plus proche d’un miel de forêt. Pourtant il y avait bien aussi de grands champs de tournesols dans les environs. Avec Jacky, cela fait plusieurs années que nous constatons ce phénomène : est-ce un problème de semences comme beaucoup d’apiculteurs le disent ?

 

Après la récolte nous donnons les hausses à lécher aux abeilles pour pouvoir stocker des cadres propres, sans résidu de miel (voir article 22 – « fausses teignes mais vrai ou faux problèmes »    http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-22-fausses-teignes-mais-vrais-ou-faux-problemes-59148466.html ).

 

La pratique ancienne consistant à mettre les hausses à piller en plein air, si efficace qu’elle était, ne doit plus être utilisée à cause des risques de transmission de maladie et d’attirance du frelon asiatique.

 

Une fois le miel extrait,  nous remettons les hausses sur les ruches au-dessus de la grille à reine et d’une hausse vide.

 

BLOG5903

 

Si à la Huberdière les « Buckfast », affamées, se sont bien acquittées de ce travail, par contre, à la Vallée de la Dême, les hybrides ont certes fait le nettoyage mais elles ont aussi remonté du miel tout frais à cause d’un champ de tournesol très tardif.

 

Nous n’avions pourtant laissé les hausses à lécher que 48 heures.

 

Il aurait, peut-être, fallu ajouter un couvre-cadre nourrisseur sous la hausse vide. Ce que nous n’avions pas fait, n’ayant pas l’intention de nourrir à ce rucher (les ruches sont lourdes (plus de 20 kg en pesée arrière), il y a encore du miel à rentrer (c’est meilleur que du sucre) et à ce rucher Marie-France a déjà fait de bonnes expériences de passage d’hiver sans nourrissement d’automne (voir article 44 – « Nourrissement ou nourrissage … ou pas » http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-44-nourrissement-ou-nourrissage-ou-pas-110060044.html ).

 

Pour bien remettre les hausses sur leur ruche d’origine, lors de la récolte j’écris le numéro de leur ruche à l’aide d’un marqueur à la craie liquide :

 

 BLOG5904 

 

C’est facile d’utilisation, une fois sec cela ne s’efface pas dans les frottements des manipulations, mais on peut ensuite facilement tout effacer avec de l’eau et une éponge sans détériorer le bois des hausses.

 

 

 

Globalement, nous sommes très satisfaits de la récolte de miel d’été. Le contraire aurait été inquiétant avec le beau temps que nous avons eu en Touraine : beau mais pas trop chaud ni trop sec : l’idéal pour l’apiculture.

 

Deux hausses de miel récoltées sur plusieurs ruches de la Vallée de la Dême, qui, toutes hybrides qu’elles sont, sont arrivées à dépasser de quelques cadres, la « Buckfast » de la Huberdière.

 

Pour l’instant, mis à part la douceur bien réelle des « Buckfast », on ne peut pas dire qu’elles soient beaucoup plus avantageuses que les autres surtout qu’il va falloir les nourrir pour les aider à passer l’hiver.

 

 

 

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Henri

 

(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 07:15

Par une belle soirée d’été, nous contemplions l’activité de nos ruches, le doux bruissement des butineuses rentrant au bercail, les senteurs douces et agréables de miel frais et de propolis, quand, soudain, le vol plus bruyant d’un insecte, plus gros, noir aux pattes jaunes et au bout d’abdomen orangé. D’abord en vol stationnaire devant la ruche, puis fondant sur une abeille qu’il emporte.

 

On a compris, ça devait arriver inéluctablement : le frelon asiatique (vespa velutina nigrithorax) est arrivé à la Huberdière.

   BLOG5802

Nous avons appris qu’une femme du village (Beaumont la Ronce) s’était faite piquer par un frelon asiatique en secouant un linge (insecte identifié par Jacky, notre maître ès-apiculture) et qu’un apiculteur professionnel du secteur en avait trouvé en entreposant ses hausses.

 

Jacky a aussi assisté à des attaques de frelons asiatiques sur son rucher.

 

Après avoir franchi la Loire, ce prédateur s’est donc bien implanté dans le nord du département (d’Indre-et-Loire) comme il va continuer de le faire dans toute la France puis toute l’Europe.

 

Varroas, maladies, pesticides, météo, il va aussi falloir composer avec lui pour espérer sauvegarder les abeilles et un peu de miel.

 

Pour l’instant, cette attaque n’est qu’épisodique et sans conséquence mais dès le printemps prochain il faudra mettre en œuvre un piégeage des fondatrices.

 

On regrette que les autorités françaises n’aient rien fait aux premiers signalements du prédateur mais l’arrivée d’espèces lointaines est inéluctable avec la mondialisation et le réchauffement climatique.

 

Dépité, je ne suis pas très inspiré pour rédiger cet article et vous laisse consulter les nombreux sites sur le sujet.

 

Voir par exemple :

 

http://anti-frelon-asiatique.com/

 

et le blog :

 

http://anti-frelon-d-asie-jp33.over-blog.com/

 

Pour se remonter le moral, voici une photo, prise par Christian, des abeilles se régalant dans sa vigne-vierge.

BLOG5801

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Henri

 

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 07:30

Le 18 juillet nous avons fait la récolte du miel de forêt.

 

Les floraisons des châtaigniers, tilleuls et ronces étaient à peine terminées mais les tournesols, rattrapant le retard printanier, commençaient à fleurir.

 

Alors, pour garder le côté sauvage de ce miel, il fallait le récolter.

 

BLOG5701

 

Cette ruche « Buckfast » avait rempli ses 3 hausses mais :

 

- la troisième n’étant pas operculée, elle n’a pas pu être récoltée. Elle n’est pas perdue pour autant puisqu’elle rejoindra le miel d’été.

 

- la première hausse avec 6 beaux cadres de couvain n’a pu être récoltée que partiellement.

 

Craignant un grand besoin de place pour la ponte de cette reine prolifique, j’avais en effet mis la grille à reine seulement sous la deuxième hausse pour éviter une incitation à l’essaimage et il semble bien que cela était nécessaire.

 

La « buckfast » faible n’a rien donné puisqu’elle avait essaimé. Mais comme on a attrapé un de ses essaims et qu’elle a gardé une jeune reine qui a enfin commencé sa ponte, on aura gagné une colonie.

 

Au rucher de la Vallée de la Dême, la récolte a aussi été intéressante.

 

Plusieurs ruches d’abeilles « locales » (probablement hybrides) ont donné 2 pleines hausses de miel, bien récoltables puisque Marie-France met toujours la grille à reine sous la première hausse (voir article 42-Pour ou contre la grille à reine ?  http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-42-pour-ou-contre-la-grille-a-reine-105399629.html ) et comme à la Huberdière, les ruches qui ont essaimé n’ont rien donné.

 

On ne fera le bilan de la comparaison entre « Buckfast » et « locales » qu’après la dernière récolte … et le passage de l’hiver, mais, déjà avec l’essaim, je constate un besoin de nourrissement important pour les « Buckfast » … à suivre.

 

Après désoperculation :

 

BLOG5702

 

… extraction :

 

BLOG5703

 

… filtration, décantation et maturation, le miel a pu être mis en pot :

 

BLOG5704

 

Encore liquide, il a cette belle couleur foncée typique des miels de forêt mais, en cristallisant, il s’éclaircira.

 

Avec ce miel, il est toujours amusant de constater les différences de goût, de couleur et de consistance entre les deux ruchers à l’environnement différent.

 

Globalement nous sommes satisfaits de cette récolte car avec deux fois moins de ruches que l’année précédente nous avons récolté 2 fois plus de miel de forêt (par contre, sur le miel de printemps, c’était 4 fois moins).

 

Après plus d’une année de mauvais temps, ce mois de juillet magnifique aura été très profitable.

 

Météo et essaimages ont des conséquences directes et importantes sur les quantités de miel récolté ce qui peut masquer d’autres phénomènes plus difficilement appréciables en apiculture de loisirs, hormis les intoxications aigües.

 

Merci de votre attention, et … à bientôt sur :

 

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Henri

 

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 06:00
J’ai profité que l’essaim du 6ième sens de Marie-France (voir article précédent) était facile d’accès pour faire une petite vidéo des éclaireuses dansant en rond pour inviter le groupe à aller vers la destination qu’elles avaient trouvée.

Essayez de repérer dans ce millier d’abeilles celles qui dansent en faisant des cercles et qui marquent des pauses pour frétiller de tout leur corps :

  

Ce mode de communication pour indiquer un lieu (direction et distance) a été découvert par Karl von Frisch (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_von_Frisch ).

 Les butineuses font de la même façon pour indiquer aux autres abeilles une source d’approvisionnement et les inciter à y aller.

Cette danse fait l’objet de nombreuses descriptions sur Internet, dans des sites et des blogs, ainsi que dans des documentaires comme « Des abeilles et des hommes ».
Voir par exemple :

Notre essaim est donc perché sur la pergola à moins de 100 mètres du rucher.
BLOG5601
Il est dans sa phase de regroupement et d’attente avant de rejoindre un lieu définitif d’installation. Par leurs danses, les éclaireuses indiquent les différents lieux qu’elles ont trouvés. Ces lieux vont être visités et étudiés par d’autres abeilles qui reviendront donner leur avis. Par l’intensité des danses et la multiplication de celles-ci vers le même lieu, les abeilles vont ainsi choisir « démocratiquement » la destination finale du groupe.

Il ne repartira que lorsqu’une majorité se dégagera car il est vital que tout le groupe reste uni avec sa reine (ou sa « mère » comme diraient les Anglais pour qui le mot « reine » est réservé à quelqu’un d’autre, ce qui évite un anthropomorphisme politique inutile entre royauté, démocratie et abeilles).

Lorsque l’essaim repartira, les éclaireuses continueront d’indiquer la direction à suivre en le traversant comme des flèches, alors qu’il vole en tournoyant.

C’est vraiment magnifique d’observer un essaim en vol qui n’a pas besoin de contrôleurs aériens pour éviter les collisions entre ces milliers d’abeilles, volant si vite et si proches les unes des autres.

C’est beau mais cela ne fait pas les affaires de l’apiculteur (voir article 34- Essaimage naturel : problème ou solution ? http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-34-essaimage-naturel-probleme-ou-solution-78870572.html ), alors il est temps d’intervenir avant qu’il ne reparte : une secousse, un coup de brosse, et tout le monde dans la boîte … ou presque :
BLOG5602

En vidéo :
   


Car, bien que la patronne le surveille avec le martinet à la main, la reine ne veut pas rester dans la ruchette et tout le monde va remonter sur la pergola : c’est un essaim secondaire, il est petit et c’est une jeune reine qui vole donc facilement.
 

Après une nuit fraîche, la fièvre d’essaimage est retombée et le lendemain matin nous l’avons cueilli plus facilement.

Après un séjour au rucher de la vallée de la Dême pour faire recaler les GPS, vérifier que la reine était bien fécondée et qu’elle avait démarré sa ponte, nous l’avons ramené au rucher de la Huberdière, près de sa ruche d’origine.
BLOG5603

La ruche d’origine ayant donc essaimé plusieurs fois, je crains qu’elle ne finisse orpheline.

Aussi, après avoir constaté qu’elle n’avait toujours pas de couvain plus de deux semaines après le dernier essaimage, j’ai prélevé un cadre de couvain ouvert sur la « Buckfast » forte pour lui donner une chance d’élever une autre reine avant de tomber bourdonneuse.

Si elle finit quand même orpheline, alors il nous restera à faire une fusion avec l’essaim récolté (voir article 15 – Ruche orpheline ou pas ?   http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-15-ruche-orpheline-ou-pas-52686832.html ) : on n’aura pas eu de récolte avec cette ruche mais on n’aura pas tout perdu en conservant une colonie avec une jeune reine de la souche « Buckfast» d’origine. Toutefois, sa future descendance sera déjà hybridée par les mâles du voisinage.

Et maintenant, les châtaigniers fleurissent et le beau temps revient : cela va faire du bien aux abeilles, aux apiculteurs et aux vacanciers !
 
BLOG5604

Bel été à vous tous … ou bel hiver pour nos lecteurs de l’hémisphère sud.

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Henri
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