Comme nous l’avions prévu à la fin de l’article précédent sur la rotation des cadres (voir article 52 : http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-52-la-rotation-des-cadres-de-corps-117589283.html ) nous avons changé de méthode cette année.
Ainsi, lors de la visite de printemps faite le 17/03/2014, après avoir éliminé les cadres de rive, nous avons intercalé deux cadres de cire gaufrée en bordure du nid à couvain (un de chaque côté) sur toutes les ruches (elles avaient déjà entre 3 et 5 cadres de couvain).
Mais le retour d’un peu de froid et la remarque d’un apiculteur expérimenté qui trouvait qu’on y était allé un peu fort et craignait qu’en refroidissant le couvain on favorise l’apparition des champignons (mycoses, dont il est difficile ensuite de s’en débarrasser), nous ont bien inquiétés.
Aussi nous avons été contents de voir la chaleur revenir et de pouvoir faire rapidement une vérification du résultat de l’opération.
Nouvelle visite le 31/03/2014 : tous les cadres neufs sont bâtis et pondus avec de belles plaques de couvain.
Certaines ruches en ont profité pour y mettre du couvain de mâles :
Alors, en poursuivant notre nouvelle logique, nous avons ramené ces cadres neufs au centre des ruches en décalant tous les autres cadres sur les côtés. On en a aussi profité pour éliminer encore un cadre de plus (quand il n’avait pas de couvain).
C’est peut-être encore une fois un peu brutal car, comme me le disait un apiculteur professionnel, l’introduction de cadres neufs au milieu peut générer à terme un trop grand afflux de butineuses et provoquer un déséquilibre entre jeunes abeilles et butineuses : ce qui peut inciter à l’essaimage.
Un autre apiculteur expérimenté m'a conseillé de ne pas introduire la cire neuve directement en contact du couvain mais après le cadre de pollen pour laisser celui-ci au contact du couvain. Une fois bâtie, la cire neuve est ensuite ramenée au centre.
Si cette nouvelle méthode nous plaît bien (Marie-France en avait marre de voir ses chouchoutes coincées sur le côté, elle a l’impression qu’elles respirent mieux !), elle a besoin d’être affinée en tenant compte de la force de chaque colonie et des conditions météorologiques qui, cette année, sont particulières (mais chaque année est particulière).
Ainsi, avec une explosion des floraisons (arbres fruitiers, colza mais aussi les merisiers de la forêt),
on est passé en 15 jours d’un questionnement sur les réserves nécessaires pour passer le mois de mars à un questionnement sur la pose des hausses et la crainte des essaimages.
Des colonies qui ont, au 31 mars, de 7 à 9 cadres de couvain, dont du couvain de mâles, vont avoir besoin de place et envie de voyager.
Il nous semble que c’est trop tôt pour commencer l’essaimage artificiel, il faut quand même laisser le temps aux mâles de naître et d’atteindre leur maturité sexuelle.
Un retour du froid n’est pas impossible (on n’est que début avril), et une hausse vide représente un volume d’air important à chauffer.
Il va falloir les surveiller de près et souvent.
Qui croit encore que c’est simple l’apiculture ?
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
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Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )