Je suis tombé par hasard sur un article traitant de l’influence du réseau Hartmann sur le comportement des abeilles (voir : http://www.apimarne.fr/ ).
Je me suis empressé de ressortir mes baguettes de sorcier,
… non : de sourcier (pardon, je n’aurais pas dû aller voir le dernier Harry Potter) du fond du tiroir pour aller vérifier les deux affirmations :
1 – Les ruches situées sur des nœuds du réseau Hartmann seraient plus agressives.
2 - Les essaims aimeraient se poser sur des nœuds du réseau Hartmann.
Mes compétences et connaissances en géobiologie sont très limitées, mais, comme pour l'apiculture, j'ai plaisir à vous faire partager notre vécu et nos expériences.
Qu’est-ce que le réseau Hartmann ?
Si la notion de champ magnétique terrestre est bien connue de tout le monde, on connaît moins sa distribution sur la surface et les réseaux géomagnétiques générés.
Pour répondre à cette question, j’ai ressorti du fond de mon armoire le « Traité de Géobiologie » de Bernard BADONNEAU (urbaniste), Benoît LAFLÈCHE (géobiologiste et auteur d’un guide pratique de l’apiculteur amateur), Roland Richard MARTIN (architecte), et Jacques PEZÉ (Médecin expert en homéopathie) aux éditions de l’AIRE.
Ils nous disent :
« Considérons un terrain homogène dans sa composition souterraine, l’énergie émise à la surface n’est pas distribuée régulièrement, ni même au hasard comme pourrait l’être une poignée de limaille de fer sur du papier blanc.
Suivant la loi de la dynamique des fluides se rapportant aux oscillations dans les milieux fluides, la distribution est du type oscillatoire, elle comporte des ventres et des nœuds dans un quadrillage géométrique théoriquement régulier. Nous retrouvons l’image de l’organisation de la limaille de fer due à la distribution des lignes des flux magnétiques.
La densification de l’énergie (ce qui correspond aux nœuds pour une corde vibrante) est maximale sur les bandes et encore plus sur les croisements du quadrillage. La dépression de cette énergie existe à l’intérieur des bandes quadrillées en forme de rectangle. Ces dépressions d’énergie correspondent aux ventres de la corde vibrante. »
Plusieurs chercheurs, dont le Docteur PEYRE en France dès 1937, ont établi l’existence de ces quadrillages. Le plus connu est celui de l’allemand HARTMANN qui a établi en 1950 qu’un quadrillage orienté nord-sud et est-ouest avait des mailles rectangulaires de l’ordre de 2 mètres sur 2,5 mètres avec des bandes de 21 centimètres de large.
Ce quadrillage est communément appelé « réseau HARTMANN » ou « réseau H ».
Comment fonctionnent mes baguettes ?
Voici mes baguettes :
Il s’agit de baguettes de détection appelées aussi « antennes parallèles ».
Elles sont constituées d’une tige coudée en métal (laiton ?) mobile dans une poignée.
On inspecte un terrain ou une pièce en les tenant légèrement penchées en avant, donc parallèles par la simple gravité.
À certains endroits elles vont bouger en :
- se rapprochant jusqu’à se croiser (passage sur un courant (eau, canalisation, électromagnétisme,…)
- s’écartant pour se tourner le dos (passage sur une faille géologique)
- se mettant à tourner comme un hélicoptère dans un sens de rotation pendant un certain temps puis dans l’autre sens (cheminée magnétique : emplacement apprécié des fourmilières).
J’aime bien cet outil du petit géobiologiste car ces antennes sont très sensibles (je ne me crois pas doté de dons de magnétiseur et une baguette de coudrier n’a jamais tourné dans mes mains).
Pour le réseau Hartmann, j’ai l’habitude de le détecter en n’utilisant qu’une baguette. Mais il est plus communément recherché par les géobiologistes avec un outil spécifique : le lobe-antenne.
Pour les besoins de cet article, je viens donc d’en acheter un, ça fera plus sérieux, surtout si d’autres apiculteurs du coin me demandent d’aller vérifier leur emplacement de rucher.
Première expérience : la ruche agressive
Marie-France me propose d’aller à son rucher car elle a une ruche plus agressive que les autres.
Arrivés sur place, quand je lui demande « Laquelle c’est ? », elle me répond : « Eh bien : trouve-la avec tes baguettes ! ».
Je parcours le rucher avec ma baguette. Il n’y a qu’une ruche qui se trouve sur un nœud du réseau Hartmann :
BINGO : c’est bien celle-ci !
Bon, d’accord, je savais, avant de chercher, laquelle c’était. Et ça faisait un moment que je l’avais à l’œil : je craignais qu’elle soit malade ou orpheline. Mais non : elle allait toujours bien. Serait-ce donc la faute à Hartmann ?
Alors, après la dernière récolte de miel, nous sommes revenus pour la déplacer d’environ 50 cm comme je l’avais fait pour le lit de Sacha quand, petit, nous le trouvions tous les matins par terre (mes baguettes avaient signalé un courant de quelque chose juste à cet endroit : il n’est plus jamais retombé du lit).
Quelques jours plus tard, lors d’une nouvelle visite du rucher, on a eu l’impression qu’elle était moins agressive (autosuggestion ou réalité ? … à suivre).
Deuxième expérience : la branche favorite des essaims
À quelques mètres en dessous du rucher de la Huberdière, il y a une branche sur laquelle viennent se poser plusieurs essaims chaque année.
À moins de 2 m de haut, avec un accès que je maintiens dégagé, c’est idéal pour les récupérer :
Ce n’est souvent que l’étape temporaire du regroupement de l’essaim avant son envol vers sa destination finale. Aussi, en période d’essaimage, je passe régulièrement dans l’après-midi ou en fin de soirée. Je reconstitue ainsi facilement notre cheptel.
Jusqu’à présent je pensais que c’étaient les phéromones laissées par les premiers essaims qui attiraient les suivants mais y aurait-il une autre explication ?
Ma baguette de détection et le lobe-antenne récemment acheté le confirment :
le point d’accroche de la plupart des essaims, en plus d’être au départ d’une branche secondaire (situation classique pour un essaim), est aussi, pile-poil, sur un nœud du réseau Hartmann !
Mais certains essaims, comme celui des photos précédentes, s’accrochent à d’autres endroits de la branche.
Conclusion :
Le réseau Hartmann pourrait donc bien avoir une influence sur les abeilles.
Dans le traité de géobiologie cité précédemment, on peut trouver différentes implications des phénomènes géobiologiques sur les êtres vivants et concernant les abeilles :
« Des apiculteurs se sont aperçus que le rendement des abeilles était 3 fois supérieur lorsque la ruche se trouvait en zone géopathogène. Toutefois les abeilles en subissent les conséquences, n’ayant pas la maîtrise de l’emplacement de la ruche. Il reste à espérer que l’apiculteur sache travailler en connaissance de cause, et replacer la ruche en zone neutre pendant l’hiver, afin d’éviter que les abeilles ne meurent. »
Cela mériterait d’être vérifié plus statistiquement sur un grand nombre de ruches (la ruche de Marie-France ne produit pas 3 fois plus et a bien survécu à plusieurs hivers). Comme pour beaucoup de choses : il n’y a pas qu’un paramètre à prendre en compte, mais rien n’empêche d’agir sur chacun d’eux quand on en a connaissance.
La géobiologie est aussi un bon moyen d'amuser la galerie, comme l'apiculture lorsque nous racontons nos histoires de vol nuptial de la reine ou de fonction des mâles dans la ruche. Ainsi, mon ami Richard adore me faire parler du réseau Hartmann en fin de repas, il en est toujours plié de rire. Il faut dire qu’avec tous les logements qu’il a fait construire dans son métier, il avait d’autres soucis que d’en tenir compte.
Je suis déjà arrivé à le déguiser en apiculteur :
Mais je rêve de lui faire arpenter la campagne avec le lobe-antenne dans les mains à la recherche du réseau Hartmann : ça promet une bonne partie de rigolade !
Pour se conforter dans son attitude strictement technique, il peut aller sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9obiologie_(radiesth%C3%A9sie)
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_Hartmann
où il lira que :
« La géobiologie est constituée de nombreuses affirmations non prouvées selon les critères scientifiques et, pour cette raison, elle est qualifiée de pseudo-science. »
Je pourrai aussi lui raconter les échecs des sourciers venus conseiller mon père pour creuser un puits (deux forages différents, bons à reboucher, alors que la commune fera un captage d’eau 100 m plus bas !). La bande de gamins que nous étions avait beaucoup ri en voyant un des sourciers « communiquer » avec son pendule pour donner la profondeur exact du puits (mais pas une goutte d’eau à cette profondeur, ni en dessous !).
Tout est donc à prendre avec des baguettes, … ou des pincettes : à vous de choisir !
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com
Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )