Nous n’avons fait la récolte du miel d’été que bien tardivement cette année (28 août) pour cause d’indisponibilité, mais aussi des floraisons tardives de certains champs de tournesols.
Marie-France, aidée de Christian, a bien sûr commencé par sa chouchoute (celle que j’aurais voulu détruire une année car je la trouvais trop faible pour passer l’hiver) :
Cette colonie a la particularité de réduire très fortement sa population l’hiver, de démarrer doucement au printemps puis de faire de très bonnes récoltes de forêt et d’été. Elle semble ne pas essaimer mais se remérer seule (on lui a déjà trouvé en fin d’été une cellule royale de sauveté isolée au milieu d’un cadre).
Il s’agit, à l’origine, d’un essaim capturé loin de nos ruchers et provenant probablement des ruches d’un apiculteur professionnel les ayant transhumées dans ce secteur.
C’est très amusant et intéressant d’observer ces différences de comportement des colonies suivant leurs origines.
Ainsi, à l’inverse, ma « Ferrari » avec ses origines italiennes, fait tout l’inverse : démarrage très fort au printemps (ce qui a justifié que des apiculteurs importent ces apis mellifera ligustica lorsque la culture du colza s’est développée en France) mais elle a une tendance à l’essaimage qui rend les récoltes suivantes hypothétiques.
Le miel récolté au rucher de la Vallée de la Dême est bien clair :
Le tournesol est dominant dans cette récolte, ce qui n’est pas le cas du miel récolté à la Huberdière. Foncé, il demeure plus proche d’un miel de forêt. Pourtant il y avait bien aussi de grands champs de tournesols dans les environs. Avec Jacky, cela fait plusieurs années que nous constatons ce phénomène : est-ce un problème de semences comme beaucoup d’apiculteurs le disent ?
Après la récolte nous donnons les hausses à lécher aux abeilles pour pouvoir stocker des cadres propres, sans résidu de miel (voir article 22 – « fausses teignes mais vrai ou faux problèmes » http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-22-fausses-teignes-mais-vrais-ou-faux-problemes-59148466.html ).
La pratique ancienne consistant à mettre les hausses à piller en plein air, si efficace qu’elle était, ne doit plus être utilisée à cause des risques de transmission de maladie et d’attirance du frelon asiatique.
Une fois le miel extrait, nous remettons les hausses sur les ruches au-dessus de la grille à reine et d’une hausse vide.
Si à la Huberdière les « Buckfast », affamées, se sont bien acquittées de ce travail, par contre, à la Vallée de la Dême, les hybrides ont certes fait le nettoyage mais elles ont aussi remonté du miel tout frais à cause d’un champ de tournesol très tardif.
Nous n’avions pourtant laissé les hausses à lécher que 48 heures.
Il aurait, peut-être, fallu ajouter un couvre-cadre nourrisseur sous la hausse vide. Ce que nous n’avions pas fait, n’ayant pas l’intention de nourrir à ce rucher (les ruches sont lourdes (plus de 20 kg en pesée arrière), il y a encore du miel à rentrer (c’est meilleur que du sucre) et à ce rucher Marie-France a déjà fait de bonnes expériences de passage d’hiver sans nourrissement d’automne (voir article 44 – « Nourrissement ou nourrissage … ou pas » http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-44-nourrissement-ou-nourrissage-ou-pas-110060044.html ).
Pour bien remettre les hausses sur leur ruche d’origine, lors de la récolte j’écris le numéro de leur ruche à l’aide d’un marqueur à la craie liquide :
C’est facile d’utilisation, une fois sec cela ne s’efface pas dans les frottements des manipulations, mais on peut ensuite facilement tout effacer avec de l’eau et une éponge sans détériorer le bois des hausses.
Globalement, nous sommes très satisfaits de la récolte de miel d’été. Le contraire aurait été inquiétant avec le beau temps que nous avons eu en Touraine : beau mais pas trop chaud ni trop sec : l’idéal pour l’apiculture.
Deux hausses de miel récoltées sur plusieurs ruches de la Vallée de la Dême, qui, toutes hybrides qu’elles sont, sont arrivées à dépasser de quelques cadres, la « Buckfast » de la Huberdière.
Pour l’instant, mis à part la douceur bien réelle des « Buckfast », on ne peut pas dire qu’elles soient beaucoup plus avantageuses que les autres surtout qu’il va falloir les nourrir pour les aider à passer l’hiver.
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com
Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )