Comptages varroas :
Comme chaque fois après le traitement hivernal, j’ai effectué les comptages des varroas tombés sur les trappes.
Cette année, je souhaitais particulièrement observer les différences éventuelles entre les colonies de « Buckfast » et les autres (noires ou hybrides), nous avions donc procédé au même traitement de fin d’été (lanières Apivar) sur toutes les ruches des deux ruchers.
Sur les 13 jours suivant l’acide oxalique, le total de varroas tombés est :
Ruche | varroas |
02 - Buckfast | 267 |
03 - Buckfast | 69 |
09 - Essaim Buckfast | 27 |
01 - Hybrides | 2 |
04 - Hybrides | 0 |
05 - Essaim Noires ? | 48 |
06 - Hybrides | 49 |
07 - Hybrides | 211 |
10 - Hybrides | 5 |
Donc : pas de miracle, mes « Buckfast », bien que réputées bonnes nettoyeuses, sont tout autant varroassées que les autres. Particulièrement la 02 qui est très forte et qui n’a pas essaimé.
Globalement on retrouve des chiffres comparables aux années précédentes, et une fois encore le traitement hivernal semble bien avoir été nécessaire puisque la moitié des ruches atteint le seuil des 50 varroas résiduels. Ce seuil hivernal est souvent avancé comme pouvant mettre en péril les colonies.
Pour plus d’informations sur le varroa voir :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-20-varroa-destructor-57711356.html
et sur les comptages voir :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-38-comptage-varroas-hiver-2011-2012-96163665.html
Ruche n° 04 :
Lors d’une visite au rucher par une de ces douces journées de décembre, j’avais été surpris de voir des mâles sur la planche d’envol. Normalement à cette époque de l’année il ne doit plus y avoir de mâles (voir article 11 : http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-11-mais-a-quoi-servent-donc-les-males-49414003.html ).
Lors des comptages de varroas, j’avais aussi trouvé sur la trappe de gros déchets d’opercules ressemblant à ceux de couvain de mâles comme ceux que l’on trouve au printemps.
Zéro varroa tombé après l’acide oxalique : trop beau pour être honnête !
Comme cette colonie avait perdu du poids, la question se posait de la nourrir mais je n’avais pas envie de nourrir une colonie orpheline, condamnée d’avance, et potentiellement source d’élevage de fausses teignes (voir article 22 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-22-fausses-teignes-mais-vrais-ou-faux-problemes-59148466.html ), aussi je profitai d’une nouvelle belle journée de ce début janvier pour faire une visite rapide de la ruche et prendre une décision.
Malheureusement, j’avais la confirmation de tous mes doutes :
Du couvain de mâles dispersé : la ruche est orpheline et bourdonneuse.
Des ouvrières non fécondées pondent et ne donnent que des mâles (voir article 15 : http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-15-ruche-orpheline-ou-pas-52686832.html ).
Inutile de la nourrir : lui faire passer l’hiver serait prendre le risque qu’elle finisse pillée et/ou envahie de fausse teigne.
Nous l’avons donc dispersée à distance du rucher après l’avoir bien enfumée pour que les abeilles capables de voler se gorgent de miel et aient des chances d’être acceptées dans les autres ruches.
Dans cette histoire j’aurai appris que les abeilles pondeuses n’ont pas d’arrêt de ponte en hiver contrairement à une reine et malgré le froid.
Par contre il reste toujours le questionnement sur le pourquoi cette ruche est tombée orpheline alors qu’à la visite sanitaire très (trop ?) approfondie du 3 septembre elle comportait 3 cadres de couvain d’ouvrières et qu’elle avait été jugée saine par les experts.
Les hypothèses sont nombreuses et il est alors facile de rejeter la faute sur d’autres. Seule certitude : cette ruche n’avait pas donné de bonnes récoltes de miel de toute l’année et une « non-valeur » finit toujours mal.
Activité hivernale :
Après un bon coup de froid, l’hiver est plutôt doux pour l’instant et chaque fois que le soleil se montre, les abeilles en profitent pour s’activer et même rentrer du pollen :
Mais où trouvent-elles du pollen en décembre et janvier ?
Sur les noisetiers qui ont cette année de magnifiques chatons :
… ou ailleurs puisqu’on a déjà vu des fleurs de pissenlit lors d’une promenade dans notre belle gâtine tourangelle.
L’essaim d’abeilles noires est particulièrement actif à cette époque de l’année alors que les « Buckfast » le sont moins. Cela n’étonnera pas les défenseurs de l’abeille noire qui rappelleront qu’elle est adaptée à notre région depuis des milliers d’années.
Mais la vivacité de la noire s’exprime aussi lorsque je bricole la trappe de comptage : j’ai intérêt à me protéger, ce qui n’est pas le cas avec les « Buckfast » toujours très douces.
Avec cette météo, les pesées arrière des ruches montrent qu’en un mois (du 11/12 au 11/01) elles ont gardé un poids constant. En dehors des essaims, il n’y a donc pas lieu de les nourrir pour l’instant.
Frelon asiatique :
Les feuilles des arbres ayant fini de tomber, on peut faire des découvertes en levant les yeux.
Ainsi, en pleine ville de Tours :
… un gros nid de frelons asiatiques à la cime d’un arbre derrière un restaurant réputé de la ville (le gîte et le couvert ?).
Ce nid ne présente plus d’intérêt, les intempéries finiront de le détruire et il ne sera pas réutilisé par les frelons. Par contre on peut imaginer le nombre de futures fondatrices qu’il a dû produire pour l’année prochaine.
Comme nous, nos amis des abeilles en ville peuvent prévoir des pièges au printemps.
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com
Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )