Je ne sais pas si ce dicton populaire a valeur universelle, mais cette année, pour l’apiculture en Touraine, il est vérifié.
Alors que l’on voit les châteaux de bottes de foin encombrer les champs et notre grange déborder, le miel a bien du mal à monter dans les hausses.
Je ne vous ai pas parlé de récolte de miel d’acacia car, dans le secteur, il n’y a pratiquement pas eu de floraison du fait des gelées tardives et les quelques fleurs qui sont arrivées à s’épanouir ont été balayées par un orage.
On a quand même pu faire une petite récolte d’un deuxième miel de printemps avant la floraison du châtaignier, toujours dans l’espoir de faire ensuite un miel de forêt très typé.
Mais après avril, mai et juin, le début de juillet a été aussi pourri. Il n’y a bien eu que quelques jours propices au butinage sur le châtaignier.
Alors notre récolte de miel de forêt a été très faible, mais nous sommes quand même bien contents d’en avoir un peu.
Il est probable que d’autres apiculteurs du secteur aient carrément préféré le laisser se mélanger avec la dernière récolte d’été.
Beaucoup de travail pour pas grand-chose, en quantité, mais en qualité, c’est toujours une grande satisfaction de déguster ce miel très parfumé aux goûts et senteurs différentes chaque année suivant la météo.
En tartine, sur une brioche encore tiède faite par Marie-France : quel délice !
Avec les tournesols qui commencent à fleurir, et peut-être un peu de soleil à venir, il reste l’espoir d’une récolte de miel toutes fleurs d’été plus généreuse bien que les populations d’abeilles me semblent déjà globalement en baisse.
C’est à nouveau l’occasion de se poser des questions sur la conduite des ruches.
Il est certain qu’une année comme celle-ci, les apiculteurs professionnels ont dû être obligés de nourrir et stimuler entre les miellées pour maintenir suffisamment de butineuses au travail.
Nos contraintes ne sont pas les mêmes, aussi nous continuons d’éviter les nourrissements autres que ceux nécessaires à la seule survie des colonies.
Par contre, ces quatre mois de mauvais temps m’ont mis le doigt sur un point très basique en apiculture : l’emplacement du rucher.
En effet, si le rucher de la Huberdière est bien abrité l’hiver des vents de nord-est, il est complètement ouvert aux vents dominants de sud-ouest pendant la saison apicole.
Si, des fois, en apiculture, on lit ou entend tout et son contraire, sur ce point tout le monde s’accorde pour rappeler que les ruches doivent impérativement être protégées des vents.
Pour préparer la prochaine saison, il me faudra commencer par réorganiser le rucher avant de penser à d’autres sujets plus techniques.
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com
Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )