Donc, à l’article précédent, j’avais remis la reine photographiée dans une ruchette où l’avaient rejointe les abeilles qui s’étaient regroupées sur un piquet après la dispersion.
Dès que la météo le permettait, je pouvais voir que l’activité reprenait normalement avec de belles rentrées de pollen du meilleur augure :
Aussi, après avoir laissé passer une dizaine de jours, nous avons visité la ruchette.
La reine s’est encore montrée (une cabotine, celle-là !) mais toujours pas de couvain : donc toutes les questions restent en suspens.
Je suis maintenant trop curieux de savoir le fin mot de l’histoire pour prendre une décision radicale, alors je vais la laisser tranquille jusqu’à ce qu’elle se décide à me dire, d’une façon ou d’une autre, qui est-elle.
À la visite de printemps, nous avions trouvé une autre ruche orpheline (la 8).
Pour celle-ci j’avais tenté une manœuvre pour essayer de la sauver : j’avais introduit un cadre de jeune couvain (= couvain ouvert avec des œufs et des jeunes larves) prélevé d’une ruche forte dans l’espoir que les ouvrières arrivent à élever une reine.
Cette manœuvre avait peu de chance d’aboutir car c’était trop tôt : le 25 mars les mâles n’étaient pas encore nés et encore moins matures sexuellement pour féconder une jeune reine qui naîtra en même temps qu’eux.
De plus j’avais commis l’erreur de n’emporter, avec le cadre, que peu d’abeilles car je voulais éviter d’emmener la reine de la ruche d’origine.
Or, pour élever des jeunes larves, il faut de jeunes abeilles qui sont nourricières et pourvoyeuses de gelée royale alors que les abeilles de la ruche orpheline ne sont forcément plus de la première jeunesse.
Pourtant, 10 jours après, j’avais constaté que les abeilles étaient arrivées à construire plusieurs cellules royales dont une qui était fermée et me laissait un peu d’espoir.
L’espoir avait grandi ces derniers temps en voyant la ruche reprendre une belle activité avec des rentrées de pollen.
Une visite s’imposait mais voilà le résultat :
Pas de couvain d’ouvrières, il n’y a que des cellules de mâles.
La ruche est bourdonneuse : elle est définitivement perdue.
Il ne me reste plus qu’à la disperser.
Pour mon information personnelle, j’en profiterai pour essayer de voir s’il y a une reine, mais dans ce cas il me faudra l’éliminer car elle n’a pas été fécondée.
Pour repeupler ces ruches, j’ai déjà attrapé des essaims parmi ceux qui partent dès qu’une journée est ensoleillée après le froid, la pluie et le vent du mois d’avril.
Déjà que je ne fais rien contre l’essaimage (voir article 34 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-34-essaimage-naturel-probleme-ou-solution-78870572.html ), ces longues périodes de mauvais temps, en pleine croissance des populations, le favorisent encore plus.
Les butineuses ont aussi été cloîtrées à l’intérieur alors que défilaient les floraisons printanières : la récolte de miel de printemps s’annonce mal.
Mais l’année apicole n’est pas finie et la pluie était bien nécessaire à la nature et aux prochaines floraisons qui, l’année dernière, avaient souffert de la sécheresse!
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com
Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )