Encore un gag avec les ruches orphelines !
Ce dimanche 22 avril, je profite d’un rayon de soleil pour procéder à la dispersion d’une de mes deux ruches orphelines : la 7 (je parlerai de la 8 dans un prochain article).
Je l’avais précédemment rapprochée de sa voisine pour que toutes les abeilles récupérables puissent venir y trouver refuge et ainsi la renforcer.
Avant de la déplacer à une trentaine de mètres, je vérifie à nouveau qu’il n’y a toujours pas de couvain comme constaté à la visite de printemps du 25 mars.
Il m’est déjà arrivé des gags dans ces cas-là (voir article n° 15 « Ruche orpheline ou pas » : http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-15-ruche-orpheline-ou-pas-52686832.html ).
La dispersion se passe bien, mais j’ai quand même une sensation que ce n’est pas comme les autres fois : le bruit et le vol des abeilles ne sont pas les mêmes, elles sont douces et ne m’attaquent pas, certaines partent bien rejoindre l’emplacement initial mais beaucoup restent aussi.
Bon, je termine le travail et je commence à ranger le matériel.
C’est en partant que mon regard est attiré par un petit paquet d’abeilles au sol à 3 ou 4 mètres du lieu de dispersion : ce n’est pas normal et je me doute tout de suite de ce que c’est.
Un petit coup de fumée et c’est bien ça : la reine et une vingtaine d’ouvrières !
Que faire ?
Je me dis que :
- Soit c’est une vieille reine qui n’a pas repris sa ponte car en bout de course : la colonie est condamnée, il faut l’éliminer.
- Soit c’est une jeune reine élevée par les abeilles pour remplacer la vieille mais comme sa date de naissance est antérieure au 25 mars, elle n’a pas pu être fécondée car les mâles n’étaient pas encore nés. La période où une jeune reine peut être fécondée est courte. Donc la colonie est condamnée, il faut l’éliminer.
Je ressens aussi un coup de blues, éliminer une reine je l’ai déjà fait dans un cas semblable, mais j’en ai gardé des doutes.
Ayant une reine dans la main, l’occasion est trop belle pour ne pas en faire des photos. Bien sûr, je n’ai pas l’appareil avec moi, alors je l’emmène à la maison, ça me fera aussi une pause pour réfléchir.
Voyez comme elle est belle avec son abdomen rayonnant :
Bon, alors, qu’est-ce que je fais ?
Elle a une aile un peu de travers : elle doit mal voler.
Il y a encore beaucoup d’abeilles pour une ruche orpheline depuis si longtemps.
Et si c’était un essaim issu d’une ruche d’à côté qui était venu très récemment squatter cette ruche orpheline ?
Voilà une idée qui me permet de différer une décision difficile à prendre et qui mérite d’être vérifiée.
Vite, je reconstitue une ruchette avec les cadres démontés précédemment, je mets la reine dedans, au pied du poteau où les abeilles restantes se sont rassemblées, comme un essaim.
Immédiatement, la troupe se met en marche pour rejoindre sa reine dans la ruchette (désolé j’avais encore oublié de reprendre l’appareil photo, cela aurait fait une belle vidéo).
Si l’hypothèse de l’essaim est bonne, je devrais trouver du couvain d’ici quelques jours. Par prudence je vais attendre une ou deux semaines.
… à suivre !
En attendant, voici une petite révision des 3 constituants d’une colonie :
La reine :
Les ouvrières :
Les mâles appelés faux-bourdons (voir article n°11 « Mais à quoi servent donc les mâles ? » http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-11-mais-a-quoi-servent-donc-les-males-49414003.html ) :
Observez bien les différences morphologiques.
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com
Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )