Jamais encore, de mémoire de Jacky, on avait fait une récolte de miel de printemps en avril. D’habitude, c’est vers le 15 mai.
Les colzas défleurissaient à peine que les acacias commençaient déjà.
Même si elle a souffert de la sécheresse, la récolte a été très correcte, mais nous avons eu de fortes disparités entre les ruches.
Ainsi, voyez la différence entre ces deux ruches :
Celle de gauche n’avait qu’une hausse dans laquelle nous n’avons récolté que 4 cadres de miel commençant à cristalliser car elle s’est dépeuplée suite à un essaimage trop précoce.
Celle de droite a bâti et rempli ses 3 hausses en 25 jours dont 18 magnifiques cadres comme celui-là :
(En général, on estime un cadre de hausse bien rempli à environ 2 kg de miel)
La troisième hausse n’étant quand même pas encore bien operculée, nous l’avons remise en premier pour que les abeilles finissent le travail et nous en avons ajouté deux autres, qu’elles ont tout de suite occupées.
(Merci Christian pour la photo et pour ton aide)
Nous récolterons le tout à la fin des acacias et avant les châtaigniers. Cela nous fera un miel avec un nouveau parfum, car jusqu’à présent, nous ne faisions pas de récolte de miel d’acacia : il n’y en a pas assez dans l’environnement de nos ruchers.
Alors, pourquoi une telle différence entre ces ruches ?
La principale explication est l’âge de la reine : la reine de plus de deux ans a essaimé alors que la reine âgée seulement d’un an est en pleine force (elle pond beaucoup et émet beaucoup de phéromones).
Cette jeune reine est aussi la dernière issue de la lignée apis mellifera ligustica de la colonie qui nous avait été donnée à nos débuts (voir article n° 2 « Mais quelle mouche nous a donc piqués ? » http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-2-mais-quelle-mouche-nous-a-donc-piques--44049248.html ). Elle apprécie donc particulièrement les printemps chauds et précoces.
Cette ruche, placée en tête du rucher, bénéficie aussi du phénomène de « dérive » des butineuses qui se trompent de ruche à leur retour et qui rentrent dans la première venue (où elles sont bien acceptées avec leur sacoches pleines !).
Elle porte déjà un numéro : le 10. Maintenant, en référence à ses origines italiennes, nous lui avons donné un nom : c’est ma « Ferrari » !
Elle est bien partie pour gagner un deuxième Grand Prix :
Mais quand fera-t-elle son arrêt aux stands (essaimage) ?
Autre constatation pour le moins étonnante : ce sont les deux ruches qui avaient le plus de varroas cet hiver, qui ont donné le plus de miel à cette récolte ! C’est toujours à n’y rien comprendre.
Étaient-elles aussi les plus populeuses ?
Il y en a un qui se pose moins de questions et qui profite tranquillement du soleil et des abeilles : c’est le lézard vert … et bien gras.
Merci de votre attention, et … à bientôt sur :
http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com
Henri
(Remerciements et Bibliographie : voir l’article n° 0 http://miel-et-abeilles-en-touraine.over-blog.com/article-0-remerciements-et-bibliographie-43600752.html )